Les Sauveteurs Secouriste du Travail

Les Sauveteurs Secouriste du Travail, interviennent en cas d’accident ou de malaise, sur le lieu de travail, notamment en appliquant les gestes de premiers secours pouvant sauver des vies, pour lesquels ils ont été formé.

1. Rôle du SST

Le SST, est un élément important dans son entreprise, car il assure la protection de ses collaborateurs, en tant que préventeur des risques, mais il est également formé à prodiguer les soins d’urgence et alerte les secours.

Selon le code du travail, l’employeur à l’obligation de protéger ses collaborateurs ainsi que de fournir le matériel de premiers secours adaptés aux risques présent au sein de son entreprise.

Article R4224-15 du Code Du Travail : Un membre du personnel reçoit la formation de secouriste nécessaire pour donner les premiers secours en cas d’urgence dans :

1° Chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux ;

2° Chaque chantier employant vingt travailleurs au moins pendant plus de quinze jours où sont réalisés des travaux dangereux.

Article L4121-1 du Code Du Travail : « L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs. […] »

Article R4224-14 du Code Du Travail : « Les lieux de travail sont équipés d’un matériel de premiers secours adapté à la nature des risques et facilement accessible. »

C’est pourquoi, en plus de savoir analyser les risques propres à son lieu de travail, le Sauveteur Secouriste du Travail, est en connaît l’emplacement exact du matériel de secours mis à disposition. Il s’assure régulièrement de la conformité des produits en collaboration avec le médecin du travail qui fixe le contenu et les modalités d’utilisation.

Comme énoncé plus haut, le SST joue également un rôle de prévention, permettant de détecter les risques de dangers et les faire remonter afin de protéger les salariés. La formation et la sensibilisation de tous ses collaborateurs font partie intégrante de ses missions.

2. Les obligations règlementaires

 

Pour chaque entreprise, un Document Unique d’Évaluation des Risques professionnels (DUER) est présent et où est inscrit tous les risques identifiés dans l’entreprise.

Ce document permet de comprendre et de situer la notion du danger ainsi que de prévoir les moyens à mettre en œuvre pour réduire, voire éliminer le risque.

La notion de travaux dangereux est définie dans l’Arrêté du 19 mars 1993 :

[…]

  1. Travaux exposant à des rayonnements ionisants.
  2. Travaux exposant à des substances et préparations explosives, comburantes, extrêmement inflammables, facilement inflammables, très toxiques, toxiques, nocives, cancérogènes, mutagènes, toxiques vis-à-vis de la reproduction, au sens de l’article R. 231-51 du code du travail.
  3. Travaux exposant à des agents biologiques pathogènes.
  4. Travaux effectués sur une installation classée faisant l’objet d’un plan d’opération interne en application de l’article 17 du décret n° 77-1133 du 21 septembre 1977 modifié.
  5. Travaux de maintenance sur les équipements de travail, autres que les appareils et accessoires de levage, qui doivent faire l’objet des vérifications périodiques prévues à l’article R. 233-11 du code du travail, ainsi que les équipements suivants :
  • véhicules à benne basculante ou cabine basculante ;
  • machines à cylindre ;
  • machines présentant les risques définis aux deuxièmes et troisièmes alinéas de l’article 233-29 du code du travail.
  1. Travaux de transformation au sens de la norme NF P 82-212 sur les ascenseurs, monte-charge, escaliers mécaniques, trottoirs roulants et installations de parcage automatique de voitures.
  2. Travaux de maintenance sur installations à très haute ou très basse température.
  3. Travaux comportant le recours à des ponts roulants ou des grues ou transtockeurs.

 

 

  1. Travaux comportant le recours aux treuils et appareils assimilés mus à la main, installés temporairement au-dessus d’une zone de travail ou de circulation.
  2. Travaux exposant au contact avec des pièces nues sous tension supérieure à la T.B.T.
  3. Travaux nécessitant l’utilisation d’équipements de travail auxquels est applicable l’article R. 233-9 du code du travail.
  4. Travaux du bâtiment et des travaux publics exposant les travailleurs à des risques de chute de hauteur de plus de 3 mètres, au sens de l’article 5 du décret n° 65-48 du 8 janvier 1965.
  5. Travaux exposant à un niveau d’exposition sonore quotidienne supérieure à 90 dB (A) ou à un niveau de pression acoustique de crête supérieure à 140 dB.
  6. Travaux exposant à des risques de noyade.
  7. Travaux exposant à un risque d’ensevelissement.
  8. Travaux de montage, démontage d’éléments préfabriqués lourds, visés à l’article 170 du décret n° 65-48 du 8 janvier 1965.
  9. Travaux de démolition.
  10. Travaux dans ou sur des cuves et accumulateurs de matière ou en atmosphère confinée.
  11. Travaux en milieu hyperbare.
  12. Travaux nécessitant l’utilisation d’un appareil à laser d’une classe supérieure à la classe 3 A selon la norme NF EN 60825 ;
  13. Travaux de soudage oxyacétylénique exigeant le recours à un permis de feu.

Néanmoins, avec le DUER établi, l’employeur et le médecin du travail doit s’assurer de la sécurité des employés comme vu dans l’article L4121-1, même si des éléments ne sont pas retranscrits dans les points ci-dessus.

3. La formation

L’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), prévoit une formation d’une durée minimale de 14 heures. Avec une évaluation continue tout au long de la formation, un certificat de sauveteur secouriste du travail est délivré au salarié.

Ce certificat d’une durée de 24 mois, doit être recyclé à échéance afin de maintenir et d’actualiser ses compétences. À l’issue de ces 07 heures, une évaluation est réalisée afin de valider le recyclage.

 

La formation permet de détenir toutes les compétences suivantes :

  • Repérer les situations dangereuses dans son entreprise
  • Participer à la mise en œuvre d’actions de prévention et de protection.
  • Maîtriser les gestes de premiers secours
  • Savoir alerter

4. Organisation dans l’entreprise

Afin d’informer les salariés, les visiteurs ainsi que les services de secours, il est conseillé d’afficher des consignes portant sur la conduite à tenir en cas d’accident.

Ces consignes doivent prévoir la liste détaillée des intervenants sur site (nom, emplacement, n° de poste…).